Anne MANAUTHON, Pierre BERNASCONI,
Geneviève HUCHET, Clarens LAVEILLE
Candidates et candidats du Front de Gauche
Canton du Cannet-Mougins
Conférence de presse : vendredi 13 mars 2015, Collège Émile Roux, Le Cannet
LE CANNET-MOUGINS,
LE CANTON AUX COLLÈGES DELAISSÉS
Le moins que l'on puisse dire est que l'intérêt pour les deux collèges du canton n'a pas été une priorité pour le conseil général des Alpes Maritimes.
Pourtant c'est une des ses principales responsabilités.
Le collège des Campelières :
> C'est le dernier Collège de type « Pailleron » des Alpes Maritimes.
Ces bâtiments semi-préfabriqués avaient été construits en urgence au début des années 70 dans toute la France. Après les incendies dramatiques de plusieurs d'entre eux, des travaux de mise en sécurité (en particuliers des sorties de secours) ont été réalisés provisoirement en attendant la démolition et la reconstruction de ces établissements.
Aux Campelières, une association de parents d'élèves a édité un dossier présentant les risques majeurs pour les élèves et les adultes qui travaillent dans cet établissement : présence d'amiante, résistance insuffisante reconnue de la structure en cas d'incendie ou de séisme.
> C'est aussi le plus rempli du département avec 980 élèves, alors que messieurs Estrosi et Ciotti ont depuis 10 ans annoncé leur souhait de ne plus avoir de collèges de plus de 600 enfants.
La sécurité et les conditions d'études, mais aussi l'accroissement démographique imposent donc la reconstruction de deux collèges, un plus au nord sur Mougins et un sur le site actuel.
Le gymnase Emile Roux :
En 2006, parce qu'il menaçait de s'effondrer, le gymnase qui existait à l'origine a été fermé puis détruit. Depuis cette date, 9 générations de collégiens, privées de cet équipement pédagogique, ont été contraintes de passer une partie importante de leur temps d'éducation physique en transport par bus vers les gymnases de Rocheville ou de l'Aubarède. Les associations sportives cannettanes n'ont plus de salle pour leurs activités, ni d'ailleurs les structures de prévention.
Les conflits de domination de l'UMP entre Madame Tabarot et Monsieur Ciotti ont longtemps bloqué tout projet de reconstruction.
Pourtant, en 2011 ils ont fait semblant de se mettre d'accord. Le conseil général et la ville du Cannet ont voté les budgets pour financer un nouveau gymnase.
La procédure a été lancée : appel à projet, concours d'architectes, concertation avec les professeurs d'éducation physique et sportive, dépôt du permis de construire,..
Le permis de construire a été délivré le 30 mars 2011.
Et depuis, plus rien. Aujourd'hui, le permis de construire est caduc.
C'est un double scandale :
> D'abord sur le gaspillage de l’argent public.
3 années de travail des services de la commune, du conseil général, de l'état, pour rien !
Le financement des architectes, pour rien !
Le financement des transports en bus pour plusieurs années en plus (65 000 € par an).
> Ensuite, parce que plusieurs nouvelles générations de collégiens vont être privées d'une partie de leurs horaires d'EPS et que leurs professeurs consacreront une partie de leur précieux temps de travail à de l'accompagnement en bus.
Monsieur Tambay, Monsieur Galy, Madame Tabarot, Monsieur Ciotti ont délaissé ces deux collèges parce qu'ils avaient d'autres priorités ou d'autres intérêts à satisfaire.
Depuis un mois, pour leur campagne électorale, ils ont ressorti les dossiers.
Comment pourrait-on leur faire confiance ?
LES PROPOSITIONS DU FRONT DE GAUCHE
Au Conseil Général, les services on travaillé depuis des années sur ces deux dossiers. Les projets sont donc très élaborés. Mais la volonté politique de traiter ces deux établissements a toujours fait défaut.
Nous proposons que, dès la mise en place du nouveau Conseil Départemental, les procédures nécessaires à la réalisation de ces deux constructions soient mises en oeuvre de manière prioritaire.
Les conceptions architecturales pourraient être arrêtées avant la fin de l'année 2015, et le budget 2016 devra acter les crédits d'investissements permettant de financer les travaux.
Quelle politique d'investissement pour le Conseil Départemental ?
Englué dans le dogme de la réduction des dépenses publiques, le Conseil Général des Alpes-Maritimes a réduit ses dépenses d'investissement de 250 millions d'euros depuis 2009 !
Les conséquences sont très préjudiciables pour la population. Les équipements et les travaux nécessaires pour répondre à ses besoins ne sont pas réalisés : Collèges, mais aussi maisons de retraites publiques, crèches, logements sociaux, entretien des routes,...
Les conséquences sont dramatiques pour l'activité des PME et des artisans, et pour l'emploi.
Nous proposons une mobilisations des élus locaux pour exiger du gouvernement qu'il annule la diminution prévue de 11 milliards en 3 ans des dotations de l’État aux collectivités territoriales.
En même temps, le Conseil départemental aura la capacité de recourir à l'emprunt, parce que les Alpes- Maritimes sont un département riche et qu'actuellement les taux d’intérêt sont avantageusement très bas.
Relancer l'investissement utile à la population relancera l'activité des artisans et des entreprises et permettra de créer des emplois.