La crise prétexte à de profondes régressions

Publié le 10 Décembre 2020

Avec le projet de loi "sécurité globale" :
Le ciel des libertés s’assombrit soudain. Une lente mais décidée dérive autoritaire et liberticide dont il faut impérativement mesurer la gravité s’est saisie du pays sous commandement de ses classes dirigeantes et possédantes. Le phénomène n’est guère nouveau, mais la présidence d’Emmanuel Macron le porte à son paroxysme. Toutes les lois récentes et en discussion sont marquées du sceau de la réaction anti sociale et anti-démocratique.

La crise prétexte à de profondes régressions
Profitant de la crise sanitaire et du climat post-attentats, le gouvernement avance à marche forcée pour imposer sa conception de la société. Aucun pan de la société n'y échappe. La sécurité, c'est la surenchère permanente pour conforter un électorat perméable aux thèse de l'extrême droite. C'est l'école où là aussi le gouvernement avance ses pions pour revenir sur le droit à l'éducation pour tous.                Décryptage dans l'article du Patriote Cote d'Azur

Voir ci-dessous la déclaration faite par la section de Cannes du PCF :

Nous avons besoin de gardiens de la Paix pas de forces de l’ordre !

Alors que l'opposition au projet dit de « Sécurité globale » trouve un très large écho dans le pays et que l'insupportable violence policière qui s'est abattue sur Michel Zecler provoque une lame de fond d'indignation et de colère, le président de la République et le gouvernement, confrontés à une véritable crise politique, ne peuvent se contenter de déclarations. C'est l'ensemble du texte qui doit désormais être rejeté, au regard des atteintes graves qu'il porte en matière de liberté d'informer et de savoir, de liberté d'expression, de liberté de manifester, de processus de privatisation des missions de sécurité, alors qu'une politique publique ambitieuse est plus que jamais nécessaire. Le nouveau Schéma national du maintien de l'ordre, le Livre Blanc sur la sécurité intérieure, le projet de loi « confortant les principes républicains » (ex -projet de loi contre le séparatisme), ainsi que les 3 décrets publiés discrètement dans le Journal Officiel le 4 décembre et qui autorisent dorénavant à ficher les personnes en fonction de leurs opinions politiques, philosophiques, religieuses ou syndicales, complètent cette loi et dessinent un horizon lourd de menaces pour le droit dans notre République. Le droit à la sécurité pour toutes et tous est un impératif démocratique, une garantie essentielle pour les droits humains. Les provocations du ministre de l'Intérieur et du préfet de Police de Paris ne doivent plus être tolérées. L'IGPN doit être remplacée par une instance indépendante et démocratique. Il y a urgence à reconstruire le lien de confiance entre police et citoyens par la création d'une véritable police nationale de proximité, répondant aux attentes et aux besoins des populations, comme le met en avant une proposition de loi déposée en septembre 2017 par le groupe Communiste, républicain, citoyen et écologiste au Sénat.

La formation initiale, trop courte, et la formation continue, qui doit être élargie à plus de bénéficiaires, sont à rebâtir. Les brutalités et les violences, le racisme et toutes les formes de discrimination, les manquements à la déontologie et à une indispensable exemplarité, dont se rendent coupables certains membres des forces de l'ordre, portent un très lourd préjudice à notre pacte républicain.

La police nationale n'a pas à « être à l'image de notre société » comme le prétendent le RN ainsi que certains députés de LR : elle doit, sur les principes républicains, être exemplaire et les écarts sévèrement sanctionnés.

Le PCF apporte son soutien aux fonctionnaires de police qui, dans des conditions difficiles, avec une dégradation continue de leurs conditions de travail et une réduction de leurs effectifs au cours des dernières années, face à une pression de plus en plus dure au nom de la politique du chiffre et d'une politique de répression, maintiennent une action respectueuse de nos principes républicains en assurant des missions de sécurité et de tranquillité publiques.

Contact Dominique HENROT           06 20 51 33 38

Rédigé par Le Cannet Dechaîné

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